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Parcours herbagers, céréales et surfaces bio

L’élevage de volailles sous l’appellation Agriculture biologique (AB) répond à un cahier des charges spécifique, proche de celui qui s’impose à la production Labelisée, même s’il diffère sur certains points. Éleveurs de volailles bio et Label T.V auront, par exemple, en commun l’obligation d’un parcours en herbe.

En bio, l’accès au parcours sera de 4 m2 par poulet de chair et pintade, 10 m2 par dinde, pendant au moins un tiers de leur vie. Le temps de conversion du parcours extérieur est d’un an. Il peut être ramené à six mois et aucun produit interdit en bio ne sera utilisé lors de l’année précédente.

L’âge minimum d’abattage sera de 81 jours pour les poulets, 94 jours pour les pintades et 100 jours pour les dindes. La taille maximum autorisée des bâtiments est de 1 600 m2, comprenant un tiers de la surface en dur, 4 mètres de trappe pour 100 m2, et pouvant au maximum abriter 4 800 poulets, 5 200 dindes ou 2 500 dindes.

Un minimum de deux semaines de vide sanitaire pour le bâtiment est requis dans nos fermes, après nettoyage et désinfection. Le parcours doit, quant à lui, être libre pendant huit semaines pour permettre la repousse de la végétation. Le cahier des charges bio impose, en outre, un lien fort avec le sol.

L’alimentation des volailles à la ferme est bio, même si un pourcentage d’aliments de surfaces en conversion (C2) est autorisé (30 % maximum). Au moins 20 % de la ration est produite sur l’exploitation, ou en coopération avec d’autres exploitations de la région.

Les effluents doivent, quant à eux, être épandus sur des surfaces bio.

En matière de santé, un traitement allopathique est autorisé par an. Les vaccins et antiparasitaires sont autorisés, moyennant un délai d’attente avant commercialisation multiplié par deux ou de 48 heures maximum.

La mixité des espèces n’est, quant à elle, pas possible au sein d’une même ferme, ni dans les bâtiments et parcours. Autrement dit, «on peut avoir des volailles de chair en bio et des chèvres en conventionnel sur une même exploitation, mais il n’est pas possible d’avoir à la fois des volailles de chair en bio et des poules pondeuses en conventionnel», explique Mr X.

En résumé, pour un bâtiment de 120 m2, à raison de 1 200 poulets par bande, le groupe prévoit un parcours de 0,48 hectare. Pour trois bandes par an, soit 3 600 poulets, il faut consacrer 1,3 hectare de surfaces épandables et 1,4 hectare de cultures biologiques associés à l’atelier volailles.

Pour un bâtiment de 400 m2, 1,6 hectare de parcours est nécessaire pour l’élevage de 4 000 poulets par bande. A raison de trois bandes par an, il faudra compter 4,4 hectares de surfaces épandables et 4,8 hectares de cultures biologiques.